Depuis février 2019, début de la révolution pacifique du peuple, la situation politique ne cesse de s’aggraver avec les multiples décisions unilatérales des tenants du pouvoir.
Voulant maintenir le système en place à tout prix par la répression et emprisonnement de toute voix discordante ; la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat le 15 septembre 2019 et l’annonce des élections présidentielles le 12 décembre 2019, semble être la seule feuille de route du pouvoir en place et ce, malgré le rejet catégorique d’une grande majorité du peuple qui revendique pacifiquement depuis 07 mois une rupture réelle avec le système en place et le départ de tous ces symboles.
Le retour au processus électoral est censé régler la crise politique. Or, l’UCP considère qu’il ne fera que l’aggraver en vue de la précipitation qui a présidé à l’élaboration, l’adoption, la publication et la mise en place de tout le dispositif juridique qui encadre ces élections.
L’UCP dénonce le passage à l’acte des menaces du pouvoir en place à l’encontre de toute partie porteuse d’une solution politique de la crise.
L’UCP considère que les conditions objectives et politiques, d’organisation des élections présidentielles, ne sont pas réunies au regard du climat tendu qui règne, et des atteintes flagrantes des droits de l’homme constatées à travers les multiples arrestations et “emprisonnements pour délits d’opinion, survenus ces derniers jours, ainsi que les menaces qui pèsent sur les activistes du mouvement pacifique à travers le territoire national.
C’est pourquoi , l’UCP réitère son attachement à la solution politique qui passe par un dialogue national inclusif afin de trouver une solution consensuelle de sortie de crise qui garantisse le passage du pouvoir personnel au pouvoir des institutions, à travers la construction de l’Etat de droits, de l’indépendance effective de la justice et de la protection des libertés individuelles et collectives.
C’est en ceci que l’UCP considère aujourd’hui, que par ses décisions précipitées, le pouvoir en place est désormais en totale rupture avec les aspirations du peuple algérien.
Le 16 septembre 2019
Mme Zoubida ASSOUL
Présidente de l’UCP