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L’UCP a suivi avec attention le procès de Ali Ghediri et de Hocine Gasmi, inculpés dans le même dossier avec des chefs d’accusation différents.  

Le corps du crime est une interview d’Ali Ghediri accordée au journal El Watan le 25 décembre 2018, dans laquelle, selon la justice, il porterait atteinte au moral de l’armée. Ce chef d’inculpation ainsi que la forme des procès, notamment ce dernier, programmation moins d’un mois avant qu’il purge sa peine de quatre années, la teneur des débats, le réquisitoire du parquet, dont le pourvoi en cassation a été rejeté par la cour suprême, n’honorent pas notre justice et ne laisse aucun doute sur son instrumentalisation.  

Et maintenant que Ali Ghediri, Ihsane El Kadi, Mustapha Bendjama, Raouf Ferrah, Nabil Mellah et tant d’autres détenus d’opinion sont lourdement condamnés que va faire le pouvoir actuel ? Condamner chaque algérienne et algérien qui souhaite faire, exercer, s’intéresser à la politique ? Dépouiller les citoyens de leurs droits au point qu’ils voudront tous quitter le pays ? Si l’objectif du pouvoir en place est d’éloigner les citoyens de la politique, alors qu’il sache que c’est le meilleur moyen de causer sa chute comme ce fût le cas de ses prédécesseurs. Cela revient in fine à jouer avec la stabilité de l’Etat. 

L’UCP rappelle que ce n’est pas en faisant le vide dans les rangs de l’opposition et dans celui des voix discordantes de la société civile algérienne que l’on va réussir des élections qui crédibiliseront le pouvoir en place et rétabliront la confiance aux yeux du peuple ni à l’égard de l’opinion internationale.  

L’UCP a toujours inscrit dans son projet, ses différentes communications et interventions publiques, l’Etat de droit et l’indépendance de la justice. Aujourd’hui, ces revendications résonnent comme une nécessité absolue dans une Algérie pourtant déjà éprouvée par les défis socio-économiques et sécuritaires auxquels elle fait face.  

L’UCP s’adresse directement aux pouvoirs en place pour poser une seule question : Jusqu’où ira cette politique dévastatrice ?  

Pour une Algérie meilleure, 

Alger, le 17/05/2023 

Zoubida Assoul 

Présidente de l’UCP